SITUATION GEOGRAPHIQUE, IMPLANTATION DES BATIMENTS


L'école dans sa forme définitive fut implantée à CAP MATIFOU, commune située de l'autre côté d'Alger dans la baie du même nom.

Elle occupe le domaine appelé alors "CLOS MON TRAVAIL" à l'activité entièrement agricole. Une partie seulement sera utilisée pour l'implantation de l'école, les bâtiments de ferme -provisoirement utilisés pour les ateliers- reprirent rapidement leur vocation avec tous les terrains entourant ou continuant l'école proprement dite.

Je crois que l'achat du domaine, le plan d'implantation des bâtiments furent lSuvre de Mr. MALATERRRE sous l'autorité de l'ingénieur général Jacques MARTIN (alors ingénieur en chef et directeur de la DTRA à Alger), et les fonds fournis par la DTI.).

Avant que les bâtiments ne sortent de terre, l'école débuta à Cap Matifou en utilisant les bâtiments de la ferme, la maison des propriétaires qui deviendra bâtiment de la Direction, et un grand hangar proche pour l'atelier de machines-outils.

L'internat empruntera les bâtiments de l'Aérium de Cap Matifou situés au hameau de Jean Bart, en bordure de mer. Les élèves eurent donc à parcourir matin, midi et soir, les 4 ou 500 mètres séparant ateliers et dortoirs - réfectoires.

Les salles de classes, dortoirs et réfectoires établis sur un même modèle très simple, réalisés en béton banché, furent rapidement construits et mis en service en 1945.

Les ateliers, sous leur forme définitive, comprennent un grand atelier central assorti d'autres constructions placées latéralement, symétriquement, à usage d'ateliers spécialisés ou de laboratoires.

L'atelier central, très original et élégant, utilisera comme fermes pour soutenir la toiture, des poutres - longerons d'aile de bombardier Wellington dont un assez grand nombre était promis à la casse

Sur le plan des ateliers que j'ai établi "de tête" en m'appuyant sur la photo générale qui figure en couverture du bulletin N° 13 d'avril 1982, on voit de chaque côté de l'atelier central les deux bâtiments en shed appelés "Chaufour Dumez" du nom de l'entreprise qui les a réalisés.

Un grand hangar tonneau type "Romney" servait de magasin et était rempli d'outillages et de matériel provenant des surplus américains. L'inventaire n'en sera terminé que vers 1959/60.

Existait également, à mon arrivée en 1950, le banc d'essais des moteurs, en l'espèce un Renault 6Q, six cylindres, 450CV équipant les avions Renault "Simoun" et "Goéland", appareils en bois, réparés par l'AIA de Boufarik (moteurs et cellules).

Seul, le vestiaire figurant à droite de l'atelier central, était construit.

L'appentis placé à l'arrière de l'atelier central et destiné au transformateur ne fut équipé qu'en 1950/51 sous ma conduite avec un immense tableau de commande empiétant sur l'atelier "moteurs", de 2 mètres environ sur 6 ou 7 mètres de longueur.

Les matériels n'étaient pas miniaturisés comme maintenant et occupaient une place importante. De nombreux voyants rouges et verts encadraient des voltmètres et des ampèremètres généreux et fort lisibles!

Une porte de 5 m x 10 m (?) s'ouvrant en se relevant vers le plafond avait été réalisée par l'A.I.A de Maison-Blanche sur le modèle de celle ouvrant sur leur hangar "avions" et appelée "Porte Warner".
Cette porte permettait l'accès de petits avions complets pour notre atelier "cellules d'avions".
Malheureusement, son ouverture se faisait à la main, ce qui exigeait près de 30 minutes et deux opérateurs se relayant pour tourner la manivelle. Je la fis motoriser en 1951.

A l'atelier central, comme dans chaque "Chaufour Dumez", un étage avait été aménagé pour des bureaux et des salles de technologie.

Des sanitaires et des douches existaient dans le bâtiment faisant face à l'atelier central, l'usage en étant partagé par les sportifs et les élèves de l'atelier.

Il n'existait pas de clôture autour de l'E.N.P.A.,  les événements après 1955/56 nous contraignirent à fermer toute la surface qui représentait 8 à 10 hectares. Les hangars, la maison de la ferme étaient étaient en dehors de ce périmètre clos.