Dernier parfum d'eucalyptus.

Editions Les Presses du Midi.

L'Algérie, en octobre 1952. Dans le train de nuit Bône-Alger,Sébastien,un adolescent, s'apprête à affronter la vie d'internat qui l'attend à l'issue du voyage. La nuit est longue, les agglomérations traversées ravivent ses souvenirs d'enfance qu'il évoque en nous faisant pénétrer au coeur de la société algérienne d'avant l'indépendance. Le récit se poursuit à l'Ecole de l'Air de Cap Matifou où Sébastien restera pensionnaire durant cinq ans. Entre-temps,les événements, qui vont conduire à l'indépendance du pays éclatent. L'Histoire, dont les faits essentiels sont judicieusement rappelés, entre dans une spirale dramatique.L'adolescent est devenu majeur, il rejoint l'armée. Quarante ans aprés, l'homme vieillissant, dans dans un épilogue inattendu et sans concession, tire la leçon d'une époque qui hante encore bien des esprits. Aprés avoir lu cet ouvrage, on comprend mieux les raisons qui ont amené les communautés de ce pays à se déchirer pour aboutir, en fin de compte, au malheur des uns et des autres. Témoignage original, émovant,d'une rare authenticité, ce livre se lit comme un roman qui ne laissera pas indifférents aussi bien ceux que ce pan de l'histoire de l'Algérie passionne, que ceux qui souhaitent le découvrir.



Alain Viguier